Sexualité : 3 mythes à déconstruire
Dernière mise à jour : 1 août 2023
Dans ma profession, je parle de la sexualité pratiquement tous les jours. J’entends donc différentes questions, différentes réflexions, mais aussi quelques mythes et fausses croyances. Une partie de mon travail consiste à faire de l’éducation à la sexualité. J’ai donc pensé pour le blogue du mois d’août de répertorier quelques-uns des mythes les plus régulièrement entendus et de vous livrer des réponses un peu plus complètes et justes.
1. Une femme est vaginale ou clitoridienne :
Une chose qui est encore parfois méconnue : le clitoris est un organe externe et interne. Sa partie visible contient 8000 terminaisons nerveuses rendant l’orgasme plus facile à atteindre. Sa partie interne rejoint le vagin, et encore une fois, le clitoris serait en cause lors de l’orgasme par pénétration.
Voir une vidéo animée sur le clitoris pour plus d’infos :
Quoi qu’il en soit, l’atteinte de l’orgasme ne se fait pas par une stimulation a ou b. Ce n’est pas une chose binaire. L’orgasme peut être atteint par la stimulation de différentes zones de corps et par la montée de l’excitation en lien à divers stimulus.
2. Avoir un orgasme simultané est un idéal à atteindre :
Je trouve parfois que les gens se mettent trop de pression pour une expérience qui peut certes être intéressante, mais pas nécessairement mieux qu’une autre liste complète de comportements sexuels. Je vais blâmer la pornographie pour celui-là 😉. À mon avis, l’idée est d’atteindre du plaisir, d’avoir une complicité et une connexion. Cela ne passe pas seulement par le court moment final. Si vous souhaitez vivre ces trois éléments, concentrez-vous d’abord sur le moment présent, sur vous-même et sur l’autre, puis surtout, communiquer. Se concentrer trop fort sur l’orgasme simultané pourrait vous faire passer à côté du plaisir.
3. Une femme qui a eu plusieurs amants aura un vagin moins serré:
Ce mythe sert probablement à diffuser l’idée que la femme qui a une vie sexuelle active est fautive, moins désirable et par le fait même, maintenir une inégalité entre les sexes. Pensons-y un instant. Si une femme a eu une relation stable pendant un an et qu’elle a fait l’amour avec son copain 55 fois elle devrait avoir la même tonicité que la femme qui a fait l’amour 1 fois avec 55 hommes différents. De plus, une femme trop « serrée » pourrait être anxieuse ou pas suffisamment excitée, ce qui n’est pas nécessairement bon signe. Il ne faut pas oublier également que le vagin et le plancher pelvien contiennent des muscles qui se travaillent par exemple dans les cas de vaginisme, ou avant et après un accouchement par voie vaginale en physiothérapie périnéale. En gros, on ne passe pas d’un état d’hypertonicité pour décliner jusqu’à l’hypotonicité au cours de notre vie sexuelle.
Et vous? Quels mythes ou quelles fausse-croyances avez-vous entendus le plus souvent? N’hésitez pas à m’écrire en commentaire ou en privé via mon site web pour me faire part de vos réponses et commentaires.