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Photo du rédacteurValerie Leblanc

Comment la communication non-violente peut améliorer vos relations et résoudre vos conflits



communication dans le couple

Est-ce que vous communiquez de manière efficace? Une bonne communication est un élément essentiel de l’intimité ainsi que de la satisfaction du couple.  Toutefois, communiquer adéquatement peut être parfois périlleux. Nous pouvons nous piéger dans des boucles coincées avec notre partenaire, car l’envie de nous faire comprendre et de nous sentir validés peut devenir plus importante que la connexion à l’autre et la résolution du conflit. À force de nous répéter, de ne pas identifier les besoins et les émotions en jeu, nous nous éloignons.


La communication non violente (CNV) est un processus de communication développé par Marshall B. Rosenberg dans les années soixante qui a pour objectif principal de faciliter des échanges basés sur l'empathie, la compréhension et la résolution pacifique des conflits.


Rosenberg insiste sur la notion qu’avant d’aborder une situation avec l’autre, il faut d’abord connecter. Je n’arrive donc pas dans le bureau de mon partenaire en disant « il faut que l’on parle! » Je demande plutôt s’il est disponible, comment il va, etc. Ensuite, si j’ai la perception qu’il est mentalement disponible et présent à moi, j’ouvre le sujet important. Sinon, je peux tenter de gérer ce que je ressens et y revenir plus tard. L’établissement du lien est primordial pour démontrer à l’autre de la considération, de l’empathie et se brancher sur ses besoins. Il stipule que derrière chaque émotion, se trouve un besoin satisfait ou non. Selon la théorie, dès que nous vivons des émotions, nous avons besoin d’empathie. La CNV encourage l'empathie envers soi-même et envers les autres, puis favorise la résolution des conflits en mettant l'accent sur la coopération et la recherche de solutions qui répondent aux besoins de toutes les parties impliquées. Nous priorisons donc l’alliance collaborative plutôt que de rester en posture où l’on attend des changements chez l’autre.


Important: « Quand devant moi j’ai quelqu’un qui a besoin d’empathie, il ne peut pas m’entendre ».


Donc, si la personne devant moi vit un malaise, une émotion, une déconnexion et que je reste sur mon point sans en prendre note, je risque de tourner en rond. En étant connecté à moi et à l’autre, je peux utiliser les émotions pour faire avancer la discussion. Le reflet empathique est un outil central de cette approche. Nous exprimons l’empathie par voie de questionnement « est-ce que x est ce qui est important pour toi? »; est-ce que ce qui compte pour toi est x? »; « j’ai l’impression que x te fait vivre x émotion, est-ce que je me trompe? ». Nous traduisons ce que la personne dit en ce qu’elle vit sans affirmer ce qu’elle ressent à sa place.


En formulant un reflet empathique sous forme de question, nous donnons à l’autre personne l’opportunité de confirmer ou de corriger notre compréhension de ses sentiments et de ses besoins. Cela peut éviter les malentendus ou les erreurs d’interprétation qui peuvent survenir si nous supposons simplement que nous avons bien compris.


Cette approche se fonde sur quatre composantes principales :

  • Observation : Elle consiste à décrire les faits de manière neutre, sans jugement ni interprétation personnelle.

  • Sentiments : Exprimer ses émotions de manière authentique, en reconnaissant et en nommant ses sentiments sans les mélanger avec des jugements ou des interprétations.

  • Besoins : Identifier et communiquer les besoins fondamentaux qui sont à la base de nos émotions. Reconnaître et comprendre ses besoins et ceux des autres permet de favoriser la compréhension mutuelle.

  • Demandes : Formuler des demandes claires et concrètes, tout en laissant place à la possibilité de refus de l'autre personne, dans le but de trouver des solutions respectueuses et satisfaisantes pour tous.


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Étapes de la communication non violente

Exemple:


Imaginons une discussion entre partenaires concernant un problème récurrent, comme le partage des tâches ménagères.

  • Observation : "Ces derniers temps, j'ai remarqué que la plupart des tâches ménagères, comme la vaisselle et la lessive, sont souvent laissées en suspens."

  • Sentiments : "Cela me fait me sentir surchargé(e) et parfois frustré(e), car j'ai l'impression de porter seul(e) le poids de ces responsabilités."

  • Besoins : "J'ai besoin de sentir que nous partageons équitablement les tâches et que je ne me sens pas dépassé(e) par le travail domestique. J'ai aussi besoin de sentir que notre maison est un espace où nous contribuons tous les deux."

  • Demande : "Est-ce qu'on peut discuter de la manière dont nous pouvons mieux répartir les tâches ménagères pour que nous nous sentions tous les deux à l'aise et soutenus ? Peut-être pourrions-nous faire une liste des tâches et voir comment les répartir équitablement ?"



Cet exemple montre comment utiliser la communication non violente pour aborder un sujet délicat en couple, en exprimant ses sentiments et besoins tout en invitant à une discussion constructive pour trouver une solution qui convient aux deux partenaires.


Cette manière de communiquer est utilisée dans divers contextes, tels que les relations interpersonnelles, les conflits familiaux, les négociations professionnelles et même dans la résolution de conflits à plus grande échelle. Son objectif est de favoriser des interactions humaines plus harmonieuses, basées sur la compassion, la compréhension mutuelle et le respect.


Elle demande une certaine connaissance de soi et de la maturité émotionnelle, mais elle améliorera assurément vos interactions.




Pour en savoir plus…

Livres:

Nonviolent Communication: A Language of Life: Life-Changing Tools for Healthy Relationships de Marshall Rosenberg, Phd


Les mots sont des fenêtres (ou des murs) : introduction à la communication non-violente de Marshall Rosenberg, Phd

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Valerie Leblanc, M.A

Sexologue et psychothérapeute

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