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  • Photo du rédacteurValerie Leblanc

La colère : l’exprimer avant d’imploser ou d’exploser

Dernière mise à jour : 28 oct. 2023


Homme qui exprime la colère

La colère est une émotion primaire, c’est-à-dire qu’elle est partagée par tous les humains et qu’elle est nécessaire à la survie. Malgré son caractère universel, elle est parfois taboue, évitée, voir refoulée. Dans ma pratique clinique, je constate que certaines personnes implosent leur colère, tandis que d’autres explosent leur colère. D’un côté ou de l’autre du continuum, cela fait des dommages. Ne pas exprimer la colère, faire semblant que ce n’est pas grave, que l’émotion va disparaitre, c’est se faire du mal à soi-même. À long terme, ce type de comportement peut amener des insatisfactions face à sa vie, des tensions corporelles, des reflux gastriques, des ulcères et même des symptômes dépressifs. La colère qui sort trop impulsivement ou trop brusquement peut entrainer aussi des problèmes. Par exemple, la personne peut avoir des difficultés relationnelles, des problèmes interpersonnels au travail ou même une tension artérielle trop élevée. La mauvaise gestion de la colère peut également avoir des impacts sur le couple et la sexualité.

La vision que nous avons de la colère vient souvent de ce qui nous a été transmis quand nous étions enfants ; comment nos parents agissaient avec nous ou comment ils réagissaient quand nous exprimions de la colère.

Il y a deux facettes à la colère, tout est une question de perception :

La négative : celle où nous pensons à la violence, la destruction, l’agressivité.

La positive : l’énergie est mobilisée, la motivation au changement, le respect de nos limites.

Dans un monde idéal la colère doit être communiqué, mais de façon appropriée. Tout d’abord, prenez le temps de réfléchir à comment vous exprimez votre colère. Quelles sont vos gâchettes émotionnelles ?

Ensuite, lorsqu’une situation déclenchant la colère se présente, il est nécessaire de reconnaitre son émotion et de la nommer. Penser l’émotion permet de réduire son intensité. Il y aurait un impact positif dans le corps et le cerveau lorsque l’émotion est nommée. La verbalisation de l’émotion aiderait à en reprendre le contrôle.

Prenez le temps, si vous vous en sentez capable de diminuer la puissance de l’émotion en prenant de grandes respirations abdominales. Si la colère est à 10/10, il est préférable de tenter de diminuer l’intensité à 7 ou à 6 avant de passer à la phase communication. Si cela n’est pas suffisant, trouvez des stratégies positives qui vous permettront de diminuer la tension que vous ressentez.

En voici quelques-unes :

  • Promenade dans un parc, forêt.

  • Crier dans un oreiller

  • Parler de la situation à quelqu’un de confiance (proche, ami, famille)

  • Se défouler avec une activité physique

  • Écrire tout ce qui nous passe par la tête (et déchirer la feuille avant de la jeter)

Du moment que la colère est ressentie, il faut l’assumer et la communiquer avec des mots respectueux. Communiquer à l’aide de messages-je.

Exemple avec son adolescent : je me sens en colère parce que… j’avais demandé que tu rentres avant minuit et tu n’as pas respecté le couvre-feu. La prochaine fois je m’attends à ce que tu respectes la limite. Est-ce que tu comprends ?

Exemple dans le couple : Je me sens en colère…quand tu dis que tu vas faire des choses à la maison et qu’il n’y a rien de fait. Je sens que tout repose sur moi. J’aimerais à l’avenir que tu m’aides davantage avec les tâches domestiques.

La formule « idéale »:

1-Diminuer la colère

2-Dire à l’autre ce qui nous déplait en utilisant le « je »

3-Exprimer la colère

4-Demander adéquatement à l’autre de changer le comportement.

Dans certaines situations…

5-Demander à l’autre son opinion ou sa vision de la situation. Entrer dans un mode écoute.

6-Valider que vous vous soyez compris, établir un compromis, etc.

Astuces :

  • Lorsque vous vous énervez, changez de point de comparaison. Considérez ce qui est positif plutôt que ce qui est négatif, ce qui fonctionne plutôt que ce qui ne marche pas comme vous le souhaitez.

  • Demandez-vous si vous avez le pouvoir de changer la situation qui vous contrarie. Si oui, faites-le. Sinon, il est inutile de vous énerver davantage.

En conclusion, la colère n’est ni bonne, ni mauvaise. Ce n’est pas la colère qui est problématique, mais bien la manière dont nous la gérons, la mettons en action ou pas. Il est important de la communiquer de manière saine pour être en équilibre avec soi-même et les autres.

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