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L'auto-empathie

  • Photo du rédacteur: Valerie Leblanc
    Valerie Leblanc
  • 16 oct.
  • 4 min de lecture

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source: unsplash


Si je vous disais qu’il existe un outil puissant et plutôt simple pour arriver à connecter profondément avec les autres, cela vous intéresserait? Si j’ajoutais que ce même outil peut être appliqué à soi dans le but de contribuer à son bien-être, ça vous rend curieux?


Il s’agit tout simplement de l’auto-empathie!

Commençons par définir le terme. Il ne s’agit pas d’être uniquement « gentil  ou « bienveillant » à notre égard, mais bien de connecter profondément en plongeant en soi. L’empathie se passe physiologiquement et non dans notre tête. On se pose donc des questions telles que « qu’est-ce que je ressens ? », « Où est-ce que je le sens dans mon corps ? », « comment est mon rythme cardiaque, puis ma respiration? », « ai-je des sensations spécifiques quand j’écoute mon corps? ».

Elle demande une ouverture, une connexion en pleine conscience à l’expérience émotionnelle et une observation non-jugeante. L’auto empathie demande de ralentir, observer, connecter et identifier les émotions qui se bousculent en nous pour les accueillir et en faire sens.


Lorsque nous posons la question « comment vas-tu », nous recevons souvent la réponse « bien » ou « pas très bien », un peu comme s’il s’agissait d’une analyse rapide intellectualisée de notre état global en deux options. Si nous croisons un voisin rapidement, il peut s’agir d’une réponse polie socialement acceptable, mais au-delà de cette figure de cas, je crois qu’il est utile d’aller plus loin pour favoriser la réponse à nos envies, nos besoins et tisser des liens profonds. Oui, oui, car derrière chaque émotion se cache un besoin non-comblé. Une fois que nous sommes régulé grâce à l’auto-empathie, il devient plus facile d’être en connexion empathique avec les autres.



Au sujet de l’empathie entre les gens:

« Il n’y a pas de relation de confiance, ni de compréhension ni de relation

positive entre les deux parties sans empathie ». -Carl Rogers



En comprenant que l’empathie c’est de créer de la connexion, du lien et de l’apaisement, il devient intéressant de la pratiquer. L'empathie est l'ouverture à la réalité de l'autre, tandis que l'auto-empathie est de poser un regard sur son univers intérieur.


L’auto-empathie au quotidien, comment cela fonctionne?


Premièrement, il faut s’accorder un moment et se demander comment on va, en ralentissant et en écoutant ce qui se passe dans le silence en contact avec soi plutôt que de rapidement aller vers un adjectif. Il faut observer ce qui se passe dans le corps, identifier ses émotions, les accueillir avec bienveillance et décider si on va poser une action. L’auto-empathie peut être pratiquée tous les jours à un moment dans la journée pour prendre un moment de connexion à soi, pour se calmer ou pour favoriser la régulation de notre système nerveux. En comprenant notre univers émotionnel nous pouvons plus facilement travailler sur nos émotions et nous apaiser plutôt que de laisser le verre d’eau déborder.


Il est important pendant vos arrêts d’auto-empathie d’être dans les qualités de la présence (6c) : curiosité, calme, clarté, confiance, créativité et courage.



L’empathie devient un moyen essentiel pour réguler notre système nerveux dans un monde où nous sommes souvent sur-stimulé et dérégulé.



L’auto-empathie suite à une activation émotionnelle:


💑 Mise en situation : Maxime et le sentiment de rejet

Maxime vit avec son·sa partenaire depuis quelques années. Un soir, il·elle propose une activité en amoureux, mais son·sa partenaire décline en disant être trop fatigué·e. Maxime se sent soudain blessé, rejeté et un peu en colère. Son réflexe premier serait de se replier sur lui-même ou de faire un commentaire piquant, mais il choisit plutôt de prendre un moment pour pratiquer l’auto-empathie.


🌱 Étapes de l’auto-empathie

1. Pause et reconnexion à soi (Présence)

Maxime se rend dans une autre pièce et prend quelques respirations profondes.

« Ok, il y a quelque chose qui me brasse là. Je vais prendre un moment pour m’écouter. »

2. Accueil des émotions (Identification et validation)

Il·elle met des mots sur son ressenti sans le minimiser ni le juger.

« Je me sens rejeté·e, triste, un peu en colère. J’avais tellement envie de partager un moment ensemble… c’est dur à recevoir. »

3. Identifier les besoins en jeu (Exploration des besoins)

Maxime se demande ce qui, derrière ces émotions, est touché comme besoin fondamental.

« J’ai besoin de connexion, d’être désiré·e, de sentir que je compte. J’avais besoin de proximité ce soir. »

4. Se parler avec douceur (Bienveillance envers soi)

Plutôt que de se critiquer (« je suis trop intense » ou « je devrais juste passer à autre chose »), Maxime s’offre de la compassion.

« C’est normal de vouloir se sentir aimé et proche. Ce n’est pas “trop”. Mes besoins sont légitimes, même s’ils ne sont pas comblés en ce moment. »

5. Prendre soin de soi (Action réparatrice ou apaisante)

Après avoir accueilli ce qui vit en lui, Maxime décide de ne pas ruminer ni attaquer. Il choisit une approche calme.

« Je vais lui dire que je comprends sa fatigue, mais aussi que je me sens un peu triste, parce que j’avais besoin de ce moment ensemble. Je peux aussi penser à prendre soin de moi ce soir d’une autre façon. »


🌟 Résultat

Maxime évite une réaction impulsive ou un conflit inutile. Il se connecte à ses besoins, se valide intérieurement et choisit de communiquer plus tard, avec plus de calme et de clarté. L’auto-empathie lui permet d’être à la fois en lien avec soi et en respect de l’autre.



L'empathie est un élément clé de la connexion à soi et aux autres. Elle permet le lien, l'apaisement et contribue à la régulation émotionnelle. Je vous suggère de tenter de l'intégrer et constater les résultats!



Valerie Leblanc, M.A

Sexologue et psychothérapeute à Montréal



 
 
 

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