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  • Photo du rédacteurValerie Leblanc

En mode lâcher-prise!

Dernière mise à jour : 28 oct. 2023


Lâcher-prise

Être en contrôle, garder le contrôle, contrôler. Le genre de verbe que j’entends souvent en thérapie, mais également dans la vie au quotidien. Comme si chacun s’accrochait à l’illusion de pouvoir sur la vie. Bien évidemment, nous avons généralement le pouvoir de nous contrôler et de fonctionner dans la société, mais nous avons tendance à aller plus loin en essayant parfois de contrôler l’autre, la vie, les évènements. Et là, ça peut devenir un problème. Bienvenue l’anxiété.

Parfois garder le contrôle, c’est se battre à rester en terrain connu au détriment d’expériences pouvant être agréables, voir enrichissantes. On peut rester dans une routine qui ne nous convient pas par peur de l’inconnu. Je le dis souvent, « l’inconfort devient confortable », parce qu’il est une zone connue et sécuritaire. Métro-dodo-boulot-texto. On sait à quoi s’attendre et on s’y est adapté.

C’est en perdant cette structure du jour au lendemain que j’ai pu constater le peu de contrôle que nous avons sur les choses. En fait, notre vrai pouvoir, notre « contrôle », se trouve dans la manière que nous avons de réagir aux aléas de la vie plutôt que dans la vie elle-même. La réalité est que nous ne possédons pas de pouvoir sur tout ce qui nous entoure, encore moins sur les autres.

D’ailleurs pourquoi tant de personnes espèrent changer l’autre? Il est déjà ardu de changer soi-même! Probablement pour se sécuriser, peindre un monde selon son propre idéal. Je pense que dans un couple on peut nommer ses besoins et ses attentes, mais l’autre fera le choix ou non d’y répondre, peu importe l’effort qu’on y mettra. Même chose pour la fidélité. On peut lire tous les textos, les courriels de son partenaire, on peut l’empêcher de sortir dehors après 20h, mais le fait est que s’il est pour sauter la clôture, il le fera en grimpant bien vite dès qu’on aura le dos tourné si c’est ce qu’il veut vraiment. En gros, ce qui est pour arriver va arriver même si on s’active l’anxiété.

La perte de contrôle peut parfois être très positive. Elle nous fait vivre des choses qui nous amènent à nous redéfinir et à nous dépasser. Par exemple, une perte d’emploi peut nous pousser à choisir une voie qui est plus sinueuse, mais qui pourrait nous rendre plus heureux à long terme. Une rupture peut nous déstabiliser, mais parfois, elle nous pousse à nous redéfinir et à prendre soin de soi. Bien sûr, il y a des limites au bouleversement et trop de changement peut être difficile à gérer. L’humain tend à l’équilibre. Mon point ici est que nous devons nous poser la question « sur quoi ai-je du pouvoir et sur quoi je n’en ai pas », puis poser les actions en conséquence. Je peux être aimable avec les autres, mais je ne peux pas contrôler le fait que tout le monde m’aimera; je peux communiquer des choses à mon partenaire, mais je ne peux pas le forcer à agir en conséquence; je peux faire bien mon travail, mais je ne peux pas empêcher qu’une erreur puisse arriver. On peut influencer les choses en général, mais la vie est remplie de bonne et de moins bonnes surprises sur lesquelles on ne peut pas avoir de pouvoir. C’est aussi ce qui la rend intéressante.

Ce qui m’amène à la nécessité de savoir lâcher-prise. C’est un terme à la mode, mais en vrai qu’est-ce que ça veut dire?

Lâcher prise c’est être conscient de son pouvoir individuel et agir en ce sens plutôt que de brûler son énergie sur des choses pour lesquelles nous n'avons pas le pouvoir. C’est mettre ses efforts au bon endroit et s’éviter de la souffrance. Je sais que ce n’est pas facile, mais voici quelques conseils pour y arriver :

Les clés pour lâcher-prise

  • Laisser les choses prendre leur cours normal plutôt que de se battre à les rendre tels que nous l’imaginons. Comme je l’ai mentionné précédemment, ce qui est pour arriver arrivera.

  • Se rappeler : lâcher-prise = laisser-aller.

  • Distinguer ce que l’on peut contrôler, ce que l’on peut influencer et les choses pour lesquelles on ne peut ni l’un ni l’autre.

  • La confiance. Il y a souvent une peur présente en contexte d’absence de contrôle. Lâcher-prise est un acte de confiance. Il faut se faire confiance (avec nos limites) et faire confiance aux autres. Ils en sont dignes jusqu’à preuve du contraire.

  • Faire le deuil des croyances et des règles qui ne fonctionnent pas. Par exemple, si on a essayé maintes et maintes fois une intervention avec notre enfant sans succès, que l’on continue la même méthode de communication avec un collègue sans que cela amène les résultats escomptés ou que l’on s’efforce à changer une caractéristique de son partenaire. Il faut donc passer à autre chose ou changer nos méthodes.

  • Vivre ses émotions. Lâcher prise implique de libérer toutes ses émotions, y compris ses peurs. Il faut d’abord identifier l’émotion, la reconnaitre, puis la ressentir pour mieux la laisser-aller.

  • Vivre dans l’ici et maintenant. Un des points les plus importants. Le passé est déjà joué, le futur reste à écrire. Il faut prendre ancrage dans ce qui se passe aujourd’hui. C’est dans le moment présent que se trouve notre plus grand pouvoir. Un exercice intéressant pourrait être de se concentrer sur le présent, sur ses acquis et remercier la vie pour ce que nous avons déjà, exercer la gratitude. Le yoga et la méditation « pleine conscience » peuvent être des moyens efficaces pour se recentrer.

  • Les 3 « A » : Accepter. Aimer (et s’aimer). Authenticité. Accepter ce qui ne peut être changé. S’aimer tel que nous sommes avec nos forces et nos limites; une pensée fondée sur l’amour a une grande puissance. En lâchant prise, nous découvrons qui nous sommes vraiment et nous pouvons ainsi fonder notre existence sur notre authenticité.

 
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