Recevoir le message de l'autre
Dernière mise à jour : 16 juil. 2023
Nous communiquons tous les jours de diverses manières. À certains moments, communiquer peut être simple et naturel, tandis qu’à d’autres, nous trouvons cela plus compliqué. J’observe que les embûches sont souvent les mêmes. Une fois identifiées, il devient possible d’y porter attention et de développer les différentes habiletés de communication dans le but de trouver une meilleure harmonie et plus de satisfaction relationnelle. D’ailleurs, vous trouverez dans cette section blogue, différents textes sur la communication et des conseils pour augmenter vos habiletés. Cette fois, je vous présente deux pièges à éviter lorsque vous recevez un message, une critique ou un commentaire qui vous touche.
· Le manque d’écoute
Écoutez-vous vraiment lorsque vous recevez une critique ou quelque chose de plus difficile d’une personne proche de vous ou vous vous braquez et cherchez une réponse pour vous défendre? Souvent, nous entrons en mode défensif face au stress vécu en relation avec « l’attaque » perçu de notre interlocuteur. Il est normal de réagir et de se défendre, mais dans la grande majorité des cas, le message n’est pas une attaque et le fait de réagir trop rapidement nous entraine dans une incompréhension mutuelle et des tensions.
Prenez une respiration profonde, adoptez une posture de curiosité et posez des questions de clarification avant d’invalider ou réagir émotionnellement devant l’autre. En nous assurant que nous sommes sur la même longueur d’onde et en nous intéressant au message de l’autre, nous démontrons de l’empathie et nous nous assurons du maintien de notre alliance. Cela demande un certain contrôle émotionnel, mais en nous rappelant volontairement que l’autre n’est pas contre nous (à moins d’une preuve du contraire tangible) et qu’il y a une situation à mieux comprendre, nous arrivons normalement à de meilleurs résultats. Ouvrez les oreilles, respirez, ralentissez le rythme de l’échange, prenez votre temps. Au besoin, si la situation éveille trop de tension en vous, vous êtes libre de dire à l’autre que ce qu’il vous communique est difficile et que vous aimeriez prendre un moment avant de lui revenir.
· Ne pas reconnaître le besoin
Lorsque quelqu’un nous parle, il y a toujours un besoin qui se trouve derrière les paroles. Un désir, une émotion, une envie. Parfois, nous manquons l’occasion de nous intéresser au besoin derrière les mots et contribuons à un manque de compréhension en ne nous posant pas la question « qu’est-ce qui est important pour l’autre en ce moment », « que tente-t-il de me dire? ». Notre esprit à tendance à interpréter selon nos référents personnels au lieu de demander des précisions ou nous mettre à la place de l’autre. Un « tu travailles trop » (message communiqué de la mauvaise manière, on emploie le « je » et le ressenti pour plus d’écoute de l’autre) peut être pris comme une tentative de contrôle, alors qu’il pourrait s’agir d’une manière malhabile de dire à son partenaire « j’aimerais passer plus de temps avec toi, je m’ennuie de toi. ». Identifier le besoin, se brancher sur les sentiments et ne pas sauter aux conclusions peuvent aider grandement la communication.
Évidemment, la communication, l’écoute et ses habiletés demandent un travail dans les deux sens. Vous ne pouvez pas rendre la communication de votre couple optimale seul. Par contre, en prenant votre part de responsabilité et en portant attention aux enjeux de communication, vous contribuez activement au bien-être de vos relations et vous influencez positivement les échanges.
N’hésitez pas à partager en commentaire vos impressions et vos embûches de communication.
Pour en apprendre davantage sur la communication:
Les mots sont des fenêtres (ou bien ce sont des murs), Marshall B. Rosenberg.
Pour consulter un sexologue: www.opsq.org
Valerie Leblanc, M.A
Sexologue et psychothérapeute
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